Syndicatho
Le chômage est encore, à nos yeux, le problème social le plus criant en France. La population finit par s’y habituer, progressivement, et je crois probable que peu de Français imaginent que cela puisse changer, que le chômage soit évitable.
Dans un de mes emplois précédents (entreprise de logistique), vers la fin des années 90, j’ai le souvenir d’avoir entendu un agent de maîtrise, Christian L. (il devait avoir autour de 55 ans), me raconter ceci : “À la fin de mon adolescence, sans diplôme, je suis monté à Paris en train, depuis ma province natale, afin de chercher un emploi et un logement. Deux heures après mon arrivée, j’avais trouvé l’un et l’autre !”
En 1965, il y avait entre 125 000 et 150 000 demandes d’emploi non satisfaites, en France, d’après mes informations.
De notre point de vue, ce problème, comme la (quasi-) totalité des problèmes sociaux, résulte du non-respect, notamment par l’État, de la DSÉ et de son principe de base, le principe personnaliste : nous croyons que l’homme ne peut tendre au bien que dans la liberté et que tout recours à la contrainte est fortement susceptible de déboucher, tôt ou tard, sur un problème social. C’est la raison pour laquelle nous estimons que le libre marché est l’organisation sociale la plus à même de satisfaire les besoins des hommes : seul le libre marché permet de faire correspondre l’offre à la demande, grâce au mécanisme des prix et à la libre concurrence.
En matière d’emploi, seul le libre marché permettrait de faire correspondre les offres d’emploi aux demandes d’emploi ou, pour dire les choses autrement, les offres de travail aux demandes de travail émanant des entreprises ou des consommateurs particuliers.
Le Professeur Jean-Yves Naudet est, entre autres, fondateur et ex-Président de l’Association des Économistes Catholiques.
Il a publié cet article le 18 septembre 2012 sur www.libres.org.