Comme le dit saint Paul, “Et si le Christ n’est par ressuscité, votre foi est sans valeur (…)”. La résurrection du Christ, c’est, pour les chrétiens, l’assurance qu’il y a une vie après la mort, une vie éternelle à laquelle tous sont appelés et dont chacun peut avoir un avant-goût en suivant l’enseignement de Jésus, en le prenant pour modèle.
Pourquoi cette fête de Pâques est-elle particulièrement importante aux yeux de Syndicatho ? Parce qu’elle illustre remarquablement les principes de la DSÉ (Doctrine Sociale de l’Église), notamment le premier d’entre eux, le principe personnaliste, qui exprime la très haute, intangible et inconditionnelle dignité (et donc liberté) de toute personne humaine. Par exemple :
Lavement des pieds, le Jeudi saint | La veille de sa mort, lors de son dernier repas (la Cène), le Christ lave les pieds de ses disciples. Cette pratique, marque d’accueil des personnes entrant dans une maison, était dévolue aux seuls esclaves. Mêmes les esclaves d’origine juive en étaient dispensés. Jésus manifeste ainsi le très grand respect qu’il a pour ses disciples et les invite à faire de même, à ne jamais chercher à exercer son pouvoir sur autrui par la contrainte. Le soir même, Jésus est trahi par Judas : vivant caché des autorités religieuses juives, qui voulaient le mettre à mort, il est livré par lui aux soldats venus l’arrêter. Connaissant le projet de Judas, Jésus n’a pas écarté celui-ci de son groupe de disciples ! |
Le lendemain, Jésus est conduit devant Hanne (ancien grand prêtre et beau-père de Caïphe), puis devant Caïphe (le grand prêtre en exercice) lui-même, qui demandent sa condamnation à mort à Ponce Pilate, et l’obtiennent. Pendant cet épisode si douloureux, Jésus se montre parfaitement respectueux de tous, notamment du serviteur qui l’a giflé (“Si j’ai mal parlé, montre ce que j’ai dit de mal. Mais si j’ai bien parlé, pourquoi me frappes-tu ?”), de saint Pierre qui l’a pourtant renié trois fois, de ceux qui l’ont condamné et mis à mort (“Père, pardonne-leur, car ils ne savent pas ce qu’ils font”). |
Ponce Pilate (vitrail) |
Cet épisode illustre aussi le mal que nous faisons (aux autres et à nous-mêmes) lorsque nous portons des jugements (opinions travesties en vérités objectives et indiscutables) et imposons notre pouvoir à autrui.
